Les Tontons Maçons en chiffres
La Vérité Vraie sur les Tontons Maçons
DDE
Ce fut à peine quelques jours après le renoncement surprise des Etats-Unis d’augmenter unilatéralement le prix de la tonne d’acier et alors que s’éteignait Michael Curtiz, l’inoubliable metteur en scène des Aventures de Robin de Bois ou de La charge de la brigade légère, que naquit le petit DDE. Issu d’un noble lignage …d’origine belge, il fut l’incontestable précurseur de cet acronyme si particulier et bassement repris par la Direction Départementale de l’Equipement quelques années plus tard. De ce plagiat honteux, il ne tirera malheureusement aucun subside ni même de droit d’auteur.
Pourtant, sa seule naissance influença l’empire colonial belge dans la décolonisation du Burundi et du Rwanda mais ne put empêcher la scandaleuse arrestation de Nelson Mandela ou la crise des missiles de Cuba. Un temps inquiété par son hypothétique mise en cause dans l’attentat du Petit Clamart, dans la mise en place de la Politique Agricole Commune, ou même dans le suicide de Marylin Monroe, DDE fut rapidement mis hors de cause et bénéficia d’un non-lieu. Les rapatriés d’Algérie quant à eux, se ruèrent en masse tels des nuées de rois-mages pour saluer cette naissance et applaudir cet héritier. Oui, parce que DDE est aussi un héritier célèbre que l’Histoire, les notaires et autres imprésarios ont volontairement oublié : Fils illégitime de Franquin, et héritier déshérité de fait, il dut gagner sa pitance tout seul et sans soutien. Bon à rien mais prêt à tout, il passa de dessinateur de presse inspiré à vendeur en chef de pizzas, de publicitaire gotainérien à solutionneur informatique.
Aujourd’hui, la cinquantaine épanouie autant que la barbe et la bedaine, le voici fièrement établi sur ses terres du nord toulousain. Sans jamais jouer les riches, le voilà travaillant sept jours sur sept, de minuit à minuit au service de sa toute petite tribu. Inévitablement initié, il a fait sienne la maxime de Voltaire « j’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ».Véritable âme des Tontons dont il a initié la fondation, il aimerait enfin pouvoir se prendre au sérieux mais échoue heureusement dans cette quête improbable..
LUCAN
La véritable raison pour laquelle Andrei Sakharov ne put jamais se libérer pour recevoir son prix Nobel de la Paix est qu’il fut retenu par la naissance imminente du petit Lucan. En effet, celui-ci vit le jour vers onze heures, au sein d’une très honorable famille occitano-corse du Midi. Elevé dans les saines valeurs et les bonnes intentions de l’omerta, il fut néanmoins cité à comparaître dans l’affaire d’Aléria et retenu comme témoin assisté dans le procès de la bande à Baader. Mais au vu de son très très jeune âge au moment des faits, aucune charge ne put être raisonnablement retenue contre lui. De nouveau rattrapé par la justice, il plaida non coupable dans le suicide de Mike Brant mais fut condamné en appel en 2013 pour sa fantaisiste implication dans la mort de Franco.
Après d’obscures études chez les carmélites et les jésuites où il contracta le virus du crayonnage permanent pendant les cours, il fut bien vite relégué dans la catégorie des cancres et incompétents de service. A la recherche d’un avenir possible, c’est au (gros) sein de la Grande Muette qu’il trouva provisoirement refuge avant d’en être limogé pour blasphème. Aujourd’hui, soigneusement rangé dans un inutile poste de cadre moyen du service public, il vit reclus mais épanoui au bord d’une rivière audoise, avec une horde fidèle d’enfants, de chiens et de dix-huit canards et aborde la quarantaine en s’interrogeant tout de même sur le bien-fondé du démon de minuit.
S’étant pris les pieds dans le tapis d’une loge avec DDE, il rejoignit avec joie l’aventure des Tontons Maçons.
Pleinement conscient qu’il n’y a rien de plus inutile que de bien faire ce qui ne devrait pas être fait du tout, Lucan est désormais fier de continuer à se fourrer le compas dans l’œil sans jamais se faire mal.